Le premier essai clinique randomisé montrant des résultats positifs dans la lutte contre le coronavirus est en cours de publication, il concerne le Tocilizumab. Cette molécule sert habituellement à traiter la polyarthrite rhumatoïde.
Un traitement efficace, même pour les cas graves
Si les premiers résultats des études ouvertes donnaient déjà beaucoup d’espoirs, il n’y avait jusqu’ici que des suspicions de solution fiable de traitement. Mais les essais Corimuno, qui testaient entre autres cette molécule ainsi que sa cousine le Sarilumab, sont en bonne voie d’offrir un espoir à tous les malades. Ces anticorps monoclonaux (Tocilizumab et Sarilumab) permettent de bloquer l’interleukine-6, récepteur de la cytokine à l’origine des perturbations du système immunitaire des patients.
L’étude portait sur 129 personnes souffrant d’une pneumonie « moyenne à grave » (entre 5 et 10 % des patients infectés). Selon les informations déjà à disposition des médias, le groupe traité avec ce traitement a connu un nombre significativement moindre de transferts en réanimation et de décès, le tout sans effet secondaire notoire.
En attente de validation
Il reste à attendre la publication officielle des résultats de l’étude ainsi que l’aval des autorités compétentes. L’autre bonne nouvelle est la disponibilité du produit qui est, a priori, en stock dans toutes les pharmacies hospitalières. À titre exceptionnel, cette démarche devrait être accélérée afin de sauver des vies le plus vite possible.
Un prix plus élevé que celui de l’hydroxychloroquine
Tocilizumab et Sarilumab sont des molécules injectables qui reviennent à 800 euros par injection. Un coût qu’il faut relativiser puisqu’il permet, d’une part, de sauver des vies, et, d’autre part, d’éviter un coûteux séjour en réanimation. Le laboratoire Roche a offert gracieusement les doses nécessaires, mais elle seront maintenant facturées.
On est donc bien loin des tarifs du traitement proposé de manière précoce à base d’hydroxychloroquine qui, selon les informations du professeur Raoult, n’offrait de bons résultats qu’en traitement précoce des malades.
Ce potentiel traitement pourrait être une véritable bouée de sauvetage pour les pays qui sont toujours en phase ascendante de la pandémie, à l’image du Brésil.