Plus besoin d’attendre le XXIIe siècle pour devenir le cyborg surhumain, dont vous avez toujours rêvé.
La science-fiction comme origine
Terminator, Mad Max, Robocop… les années 80 marquent l’avènement du mythe de l’homme-robot. Plus que jamais, les machines fascinent autant qu’elles inquiètent. Est-ce le futur de l’humanité ? La science-fiction et les œuvres d’anticipation trouvent rapidement leur place dans le cœur du public.
C’est là qu’intervient l’artiste suisse Hans Ruedi Giger, reconnu par tous comme l’inspirateur de ce type de tatouage. Si son nom ne vous évoque rien, son esthétique ne vous est surement pas inconnue ! L’une de ses réalisations majeures est la créature dans « Alien, Le huitième Passager » sorti en 1979. La constitution particulière de l’extra-terrestre et de son vaisseau, mélange étrange entre l’organique et les éléments de machinerie, ont donné naissance à une nouvelle esthétique de référence.
Par la suite, des artistes tels que Guy Aitchison (connu pour être aussi créateur de visuels d’album de Heavy Metal) avec son style bio-organique, adaptent l’univers si caractéristique de H.R Giger, au domaine du tatouage.
Avec l’amélioration des techniques, à la fin des années 1990, le design biomécanique connaît une popularité soudaine. Grâce à lui tout le monde peut revêtir l’aspect d’une créature hybride entre l’homme et la machine.
Les motifs « mécanico-organiques »
Le but du tatouage « bioméca », comme on le surnomme, est de donner l’impression que les éléments de machinerie sont directement intégrés au corps. On retrouve ainsi des circuits, des engrenages, des pistons et des tuyaux, faisant office de veines, d’os, de muscles ou de tendons.
La peau est travaillée pour obtenir un effet déchiré, ou coupé. On observe alors la partie robotique à travers la plaie, comme si ce simple aperçu sous-entendait que la totalité du sujet n’était en fait qu’un hybride étrange, sous une fausse enveloppe humaine.
Le style biomécanique se différencie du bio organique bien qu’ils aient les mêmes origines et utilisent tous deux la « déchirure ». Le second intègre plutôt des textures d’autres êtres vivants, comme des végétaux, des animaux, amphibiens, reptiles et insectes, pour donner l’illusion que l’ensemble forme une toute nouvelle espèce.
D’autres motifs peuvent se mêler aux styles mécanique et organique. On voit ainsi apparaitre des visages, des galaxies, ou encore des crânes sous la peau de la personne tatouée.
Illusion 3D et respect du mouvement
Le tatouage bio mécanique n’existerait pas sans l’aspect 3D. C’est uniquement grâce à lui qu’il est possible de jouer avec la profondeur, de façon à ce que le motif apparaisse sous la peau. Les tatoueurs manipulent les ombres pour donner du relief et obtenir l’effet trompe-l’œil sans lequel ce style n’a aucun intérêt.
On peut éventuellement y insérer de la couleur, souvent des touches de bleu clair, de rouge, ou de jaune, mais le noir reste majoritaire.
Le choix de l’emplacement est très important, puisqu’il faut que le motif soit intégré au corps. Les muscles, comme les biceps, le mollet ou encore la poitrine (avec le cœur apparent), offrent ainsi plus de possibilités, que le ventre par exemple, sauf si vous avez toujours rêvé d’avoir des intestins mécaniques !
Autre avantage de ce style : comme les pièces couvrent une zone importante, elle sont idéales pour camoufler d’anciens tatouages.
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