Aujourd’hui, c’est dimanche. Tu vas pouvoir enfiler ton plus beau maillot et rejoindre tes coéquipiers sur le terrain. L’occasion pour toi de faire ce que tu sais faire de mieux : tenter un tacle assassin dès la première minute, les deux pieds décollés, en manquant de peu de fracturer les tibias de ton adversaire. N’en doute pas, tu es un vrai footballeur du dimanche. Voici 30 situations qui te sont certainement déjà arrivées quand tu as joué en District, le niveau le plus bas du football amateur.
- Tu as déjà joué contre le frère de la meilleure amie de ta sœur. Il ne t’a pas reconnu. Tu l’avais pourtant croisé une fois en soirée il y a un an.
- Tu t’es pointé avec 30 minutes de retard à l’entraînement. Parce que tu avais la flemme d’y aller, puis tu t’es finalement dit que ce serait bien d’aller courir un peu.
- Tu as déjà prié pour recevoir un SMS de ton coach avec écrit « le match est annulé aujourd’hui ». Faut pas déconner non plus, avec cette flotte, c’est un temps à rester sous la couette.
- Le mercato local n’a aucun secret pour toi. Untel a signé ici, machin jouera là-bas la saison prochaine.
- Tu t’es déjà acheté des chaussures à crampons hors de prix. Vu ton niveau de jeu, tu aurais mieux fait de t’abstenir.
- Le « café d’avant match », celui où quelqu’un a forcément mis un peu de gnôle dedans, est une religion. C’est pour te donner des forces avant l’échauffement, évidemment.
- Tu ne sais toujours pas quel est ton bon pied, mais une chose est sûre, le jeu de tête n’est définitivement pas fait pour toi.
- Débuter un match à 9 ne te fais pas peur. La dernière fois, les 90 minutes ont été difficiles, mais l’équipe a tenu bon. Le score de 7-0 en faveur de l’adversaire reste anecdotique.
- Tu as déjà envoyé le ballon au poteau de corner. Alors que tu tentais une frappe à 15 mètres face au but.
- Tu es parvenu à te faire casser le nez deux fois dans la même saison. Contre la même équipe : match aller, match retour. Mais ce n’était pas le même joueur.
- Le une-deux est un geste de grande classe que tu as réussi une fois avec un coéquipier. Mais c’était de la chance, tu as manqué de glisser sur le ballon lors de ta première passe.
- Tu as déjà récolté un carton blanc. Parce que tu as trop râlé envers le corps arbitral. Et surtout parce que tu as traité « d’arbitre en carton » le monsieur que tu es censé respecter sur le terrain.
- Un jour, tu as fait la touche parce que personne d’autre n’était disponible. Un coup de main de temps en temps, ça ne fait pas de mal au club.
- Tu as mis un but du dos. Ou du ventre. Tu ne sais plus comment tu as fait, mais ça compte quand même.
- L’arbitre n’a jamais sifflé en ta faveur, alors qu’il y avait pénalty. Entre nous, on sait tous très bien que tu t’es fait un croche-patte à toi-même dans la surface de réparation ce jour-là.
- Tu as été capitaine le temps d’un match. Mais c’était seulement parce que ton coach voulait te faire plaisir, vu que c’était ton anniversaire.
- Jouer 4 postes différents (défenseur central, milieu défensif, ailier droit, puis gardien) au cours d’un même match n’est pas un problème pour toi.
- Tu as déjà joué sur un champ de patates. L’herbe était à moitié grillée, le terrain bombé et les lignes de touche loin d’être droites. Et c’est sans parler des poteaux qui ne tenaient pas.
- Jouer sous la licence de quelqu’un d’autre t’a déjà effleuré l’esprit. Mais vu ta touffe de cheveux comparée à celle de ton coéquipier, même Gilbert Montagné aurait compris le subterfuge.
- Ton coach a déjà dit : « ils ont une équipe jeune et des ailiers rapides, il va falloir faire attention ». Et tu en as chié pendant tout le match pour les contenir.
- Tu attends avec impatience la fin du temps règlementaire pour pouvoir filer à la douche et profiter de la bière gratuite d’après-match.
- Les vestiaires miteux d’environ 10m² te laissent des souvenirs mémorables. Entassé avec tes coéquipiers, tu peux y sentir toutes sortes d’odeurs étranges.
- Tu as encore oublié ton slip ou ton caleçon de rechange. Tant pis, il va falloir adopter le style à l’américaine avec le jean qui frotte directement sur tes organes génitaux.
- Ton gel douche est resté à la maison. En y repensant, tu ne l’as apporté qu’une seule fois cette saison. Tant pis, ton latéral gauche va encore te dépanner pour cette fois-ci.
- Les beaux jours sont ta raison de vivre : la troisième mi-temps va pouvoir durer plus longtemps, et avec un peu de chance, un barbecue improvisé va peut-être même pointer le bout de son nez.
- Tu as déjà demandé un « demi nature » à la buvette. Et on t’a servi un « demi pêche ». Abomination.
- Les supporters dans les tribunes te connaissent tous. Normal, ce sont les femmes des joueurs, les anciens du club ou tes coéquipiers blessés venus admirer tes performances.
- Tu connais un mec qui connaît un mec qui a joué en Ligue 2 il y a 10 ans. Lors des heures de gloire du FC Istres.
- « Promis, deux verres et je rentre ». C’était sans compter sur le whisky amené par ton pote pour fêter son anniversaire. Ta tendre moitié commence à te connaître, tu rentreras au mieux à 2 heures du matin.
- Tu connais forcément quelqu’un concerné par un des points de la liste ci-dessus.
Alors, il n’est pas beau le monde du football qu’on aime ? Tu dois surement être pressé de reprendre la saison prochaine et de laisser toute cette histoire de Coronavirus derrière toi. Et si tu ne connais pas encore cette ambiance si particulière qui caractérise les matchs du dimanche, découvre « 5 bonnes raisons de jouer au football amateur » sur Wriiters, dans un article prêt-à-publier.