C’est dans les 70′ que le mouvement hip-hop inonde le monde. Mais surtout les États-Unis. Le hip-hop, c’est toute cette culture regroupant le graf’, le break dance, le beatboxing ou le deejaying. Ou encore le rap. Tantôt contestataire, parfois revendicatif ou encore reflet de la société : le rap, à ses débuts, est globalement à tendance révolutionnaire. Mais pas que. Ce style musical a parcouru du chemin jusqu’à aujourd’hui, mais a connu son apogée dans les années 80-90. Voici la première partie de mon TOP 10 albums de l’âge d’or du rap américain, ou comment des hits planétaires sont devenus de véritables hymnes dans nos foyers.
3 Feet High and Rising – De la Soul, 1989
Avec cet album signé De la Soul, on est dans du rap old school bien comme il faut. Une pochette colorée, psychédélique, qui nous annonce le ton de son contenu : un OVNI totalement perché. C’est le premier album studio du groupe qui par la suite a réalisé un nombre de titres absolument cultes. 3 Feet High and Rising, c’est donc le début d’une immense carrière pour ce groupe new-yorkais. Par rapport aux autres classiques du rap US, cet opus en est l’exact opposé. Quand les papes du rap évoquent la criminalité et leur mode de vie ultra glauque, De La Soul nous donne le smile. Du rap samplé avec des morceaux de folk, de jazz, de pop, avec des paroles rythmées comme on aime. En écoutant 3 Feet High and Rising, on bouge la tête. Un album qui rend heureux, bien loin des standards du rap dit classique. De La Soul revendique un rap pacifique, loin du ghetto. Et ça fait du bien.
Mon titre préféré : Me, Myself and I
The Low End Theory – A Tribe Called Quest, 1991
Vous cherchez un style unique, et qui s’écoute comme du p’tit lait ? Allez écouter A Tribe Called Quest rapidement. Claquant leurs musiques novatrices dans les années 1990, ce groupe originaire de New-York nous propose un savoureux mélange de rap et de samples jazzy, pour un style que l’on appelle aujourd’hui… Le rap jazz (CQFD). Avec The Low End Theory, nous avons un second album grandiose des gars du Queens. Ce second album sorti par Q-Tip et ses potes est considéré comme l’un des plus aboutis de l’histoire du rap. Ca coule tout seul, ça s’écoute sans compter, ça se savoure à tout moment de la journée.
Mon titre préféré : Verses from the Abstract
The Chronic – Dr Dre, 1992
Bon, pas besoin de vous faire un dessin. Pour moi, s’il ne devait en rester qu’un, ce serai celui-là. The Chronic, c’est un mythe. Un monument. Un album génial qui amorcera le style G-Funk (gangsta funk). En lançant cet album, il faudra s’attendre à bouger. Vous voyez, le cliché du kéké qui écoute la musique à fond, fenêtres grandes ouvertes roulant au bord de l’eau au coucher du soleil ? Bah c’est moi avec cette bombe. Et j’en suis fier, car chaque son qu’a signé Dre ici est une tuerie. La musicalité a une part très importante dans cet album, avec des samples funk des années 70 que l’on reconnaîtra (ou pas). Niveau paroles, c’est pas tout rose : crimes, gangsters, sexe, rivalités et drogues constituent l’intégralité des titres. Mais ça passe absolument tout seul. Cet album a construit toute une génération de rappeurs : c’est notamment ici que le jeune Snoop Dogg s’est fait connaître. Autres invités ? Kurupt, The D.O.C, Warren G… Rien que ça. The Chronic, c’est la représentation parfaite de ce que l’on appelle le rap West Coast.
Mon titre préféré : Nuthin’ but a ‘G’ Thang
Bizarre Ride II – The Pharcyde, 1992
Cet album, ce n’est pas le plus connu de la scène musicale. Moins médiatisé que les Nas, Dre et toute la clique, Bizarre Ride II signé The Pharcyde n’en est pas moins FOU. Pour leur premier album studio, The Pharcyde a frappé fort. Une plongée absolument grandiose dans les années 1990 avec des sons aussi originaux que perchés. Mais c’est réalisé avec une justesse… The Pharcyde, c’est une patte jouissive, comique, enthousiasmante. Dans cet album, vous aurez une ambiance que vous ne retrouverez nulle part ailleurs. De nombreux sons de cet opus gagnent à être connus par le grand public. Aborder le rap avec Bizarre Ride II, c’est peut-être un bon moyen de mettre un premier pas dans cet univers, de façon totalement cool.
Mon titre préféré : Ya Mama et Passin me by (impossibles à départager)
Illmatic – Nas, 1994
À suivre dans un prochain article
Ouais, c’est un top 10, d’autres auraient pu avoir leur place. Je pense notamment à It takes a Nation of Millions to Hold us back (Public Enemy), Business as Usual (EPMD), Paid in Full (Eric & Rakim), Mecca & The Soul Brothers (Pete Rock & CL Smooth), Aquemini (Outkast), Amerikkka’s Most Wanted (Ice Cube), Only Build for Cuban Linx (Raekwon), etc, etc…